Documentaire 52 minutes
Ce film est le portrait d’un groupe de 4 personnes : les « mousquetaires », agents de la Sécurité Sociale de Caen. Leur rôle est de trouver et aider des personnes dans le besoin qui n’ont pas de couverture sociale, afin de leur en établir une. Ils sillonnent le département à la recherche de ces personnes. Au fil des années, ils ont construit un réseau : associations, bénévoles, éducateurs font appel à eux. Françoise, les deux Gérard, Alain, sont constamment disponibles et motivés. Ils ont de l’humour, pourtant ils côtoient la misère tous les jours…
Réaliser ce film, c’était une sorte de rêve, pour moi ! J’ai pu mettre en pratique mon style de travail, presque « artisanal » : écouter, préparer, afin d’éliminer au maximum les imprévus et pouvoir laisser « la vie jouer son rôle ».
Marie Odile Gazin a trouvé le sujet, presque par hasard. J’ai écrit un avant-projet que France 2 a très rapidement accepté. Je suis partie pour une semaine à Caen pour des interviews préalables, faire connaissance avec toutes les personnes et lieux, puis j’ai écrit un scénario très complet.
Grâce au producteur, Jean-Jacques Mauriat, j’ai pu disposer de conditions confortables et d’une équipe formidable. Jean-François Plet à la caméra, Jean Pierre Fougères au son, Jean Pierre Grandidier l’assistant à tout faire et Stéphanie Hermini au montage. Jean-Jacques m’a donné le plus précieux : du temps. J’ai pu découper mon scénario, après une nouvelle semaine à Caen, établir un plan travail en collaboration avec le chef opérateur et tourner avec cette petite équipe dans le calme et la sérénité. Ils m’ont épaulée, même dans les moments difficiles, simplement parce qu’ils ont apprécié mon degré de préparation, en amont. Je n’ai jamais eu à me batailler pour tourner tel ou tel plan. Quant aux Mousquetaires et aux personnes présentes dans le film, tous ont été disponibles et sincères devant la caméra.
Au montage, grâce à Stéphanie, mon ancienne assistante monteuse, j’ai pu rester la réalisatrice. Je n’ai jamais eu l’impression qu’un raccord aurait été mieux fait par moi-même.
Je ne dis pas que c’est un film parfait : j’ai commis des erreurs, mais nous l’avons fait avec bonheur et il continue sa carrière. Après France 2, il a été acheté par France 5, puis rediffusé dans presque tous les pays francophones.
Malheureusement, malgré la fin optimiste, il est toujours d’actualité ; les sans-logis sont légion…